La perte des gens qu'on aime...

09/04/2012 22:10

C'est si dur de garder confiance en l'avenir, lorsque le présent ne vous intéresse plus. Rares sont les personnes qui comptent profondément pour nous, les proches à qui l'on tendrait la main, quel que soit la souffrance qui les animent, quel que soit la gravité de la faute qu'ils pourraient commettre. Ceux pour qui rien ne nous choque, ceux qu'on aime sans détours, pour leur être tel qu'il est ; pour eux, pas seulement pour ce qu'ils montrent. Un amour entier, inconditionnel, quelque chose de profond, de pur, qui traverse les âges.

Un sentiments qui aide à vaincre les peurs, les déceptions, les tracas du quotidien, parce que nous savons que quoi qu'il arrive, nous allons le partager avec "nos amours", et c'est suffisant pour apaiser l'angoisse, pour être réconforté. Ces êtres chers nous font vivre, ils nourrissent nos souvenirs, nos pensées actuelles, nos espoirs à venir... se sont là des liens salvateurs, indispensables pour se rapprocher du bonheur.

Sans eux, la vie perd son importance, et puis les perdre, ce n'est rien de moins que se perdre soi-même... L'absence, le silence, la vie n'est plus et le temps s'écoule, consume les sourires, les souvenirs. Mourir c'est cela, c'est faire semblant de vivre, mentir aux autres et se mentir à soi même, paraitre présent alors qu'il n'y a plus que l'absence, poser des questions sans attendre de réponse. C'est s'effacer du monde, se désinscrire peu à peu, avant peut être de disparaître réellement. Les journées posthumes défilent, dans cette marche funebre interminable, où les pas se perdent sur les sentiers de l'enfer...