Camée

20/03/2012 10:21

Gris. Tout est gris. La vie m'échappe, je ne sais pas trop pourquoi je suis là... vraiment las de ces années passées à chercher un bonheur que je ne trouverais pas. Mais lorsque c'est un autre état qui vient à moi, celui qui altère mes perceptions, les choses deviennent différentes.

Je peux exprimer ma vénération pour la vie, et m'excuser de ma froideur, de ma distance, à mon cœur. Je me sens artiste. Mon corps lui est prit dans cette douce jouissance, ma tête se balance, mon visage semble passionné... et je peux épouser toutes les émotions ressenties, pour mieux les confier au monde. Les sens me paraissent décuplés, l'adrénaline coule dans mes veines. J'aime cette transe bienveillante, mais il arrive que ce soit son versus...

Lorsque l'angoisse domine, dans cette folie passagère... je tremble de peur, de rage, d'épuisement. Bouleversée par une paranoïa qui me fait violence, je me déteste, et je vous déteste. Je suis perdue sur le quai d'une gare désertée par les trains. Je ne peux m'enfuir, et je suis forcée à subir cette douleur sourde et perverse. Parfois même, d'obscurs chemins m'entraînent dans des hallucinations terrifiantes... ma peau se consume, ma cornée crame et mes paupières ne fond plus barrière, je sens même que du sang s'écoule de mes oreilles... Mais je reste amorphe, et je laisse mon corps se délabrer sans sourciller.

Au lendemain, la fatigue me cueille, et si je repense à la veille, je reste a réactive, peu importe quel sera le revers de la médaille. Parce qu'un jour, je payerais les conséquences, surement plus vite que je ne le crois.