La vie peut parfois... mordre.
Quand le désespoir empoisonne, il fait dire des choses agressives... presque surprenantes lorsqu'on relit cela le lendemain, tête posée.
Cette rage que j'ai en moi me détruit. Elle me brûle à petit feu. Je déteste la vie. Et la détester me rend haineuse. Grâce à cette colère je me sens capable de mourir, de mettre volontairement un terme à mon existence. Il n'y a qu'avec ce profond dégoût et cette violente fièvre que l'on peut aller jusqu'au bout de la pulsion de mort. Elle me détruit certes, mais elle est salvatrice, car grâce à elle je peux me butter et arrêter d'être brutalisée. VIE DE MERDE. Saloperie vivace qu'il faut écrabouiller jusqu'à l'agonie, jusqu'à faire taire mon esprit. Je ne perds rien à quitter ce merdier, à cesser la joyeuse hypocrisie qui m'anime depuis tant d'années. Si clamser me permet de quitter l'enfer alors je n'ai aucun regret.
C'est toujours dur de se détacher de ce que l'on connaît, et donc dur de se laisser partir pour ne pas revenir, mais je suis déterminée... et j'y arriverais ! Peut être que cela créera de la peine, des fissures dans votre monde bleu azur. Rien à foutre. [Ce que j'ose écrire là est un mensonge, mais il est nécessaire que je m'en convainque, pour que je puisse faire le choix du trépas.]
Je ne suis pas une adepte de cette société occidentale à la con où des gens crèvent sous nos yeux indifférents. Ni de ce regrettable individualisme, ou de cette connerie de course effrénée pour la consommation. Nos petits espaces privés bien rangés cachent tant de merde qu'on ne peut pas en effacer l'odeur. Même avec le plus agressif des produits détergent. Et puis à quoi ça sert de vivre si c'est pour détruire nos semblables, notre santé, ou l'environnement... ? J'ai fais le tours, il n'y a plus rien à espérer ici bas. Au fait, peut être que je vous quitte, mais ne dramatisez pas, la mort vous cueillera, vous aussi.