Energie du desespoir.
Il n'y a rien, le néant, le vide. Seuls perdurent le dégoût, l'amertume, les pleurs, la violence. Survivre à la mort, se battre et se débattre, pour se retrouver là, dans cette saloperie de vide. J'ai appris la terreur de passer à l'acte, de vouloir mourir, uniquement m’éteindre. Mais je n'ai été assassinée que lorsque j'ai réalisé que j'avais survécu. Comment aie-je pu traverser cet enclos d’araignées, de vautours, de diables... suffoquer, dans l'agonie, le trépas... tout ça pour survivre ?! Et maintenant, rester, encore, toujours, dans la souffrance. Celle qui fait trembler, celle qui fait mal. Je ne veux pas pourrir ici, dans ce non-sens silencieux et sombre. Quel sera l'échéance de ce répit ; le moment où mon cœur refroidit sera sourd de la vie ? Cet instant, où l'abandon sera total, je le crains, et je le désire. Mes yeux sont emprisonnés, lacérés par l'effroi... n'y a t-il... qu'une issue... ?